Prairies permanentes La pousse de l’herbe très disparate en juin

Dans sa note publiée ce 2 juillet 2018, le ministère estime que la pousse de l’herbe entre le 20 mai et le 20 juin était légèrement plus importante, de 5 %, que celle de la période de référence. Mais elle « est très inégale géographiquement, entre un excédent très élevé dans les régions fourragères méridionales et des déficits marqués dans celles du nord-ouest. »

Des disparités régionales

Exemple : la pousse est supérieure de plus de 33 % à celle de référence dans la plupart des régions fourragères de Paca et d’Occitanie. « Le cumul de précipitations très élevées et des sols humides ont favorisé cette production, estime le ministère. À l’opposé, la majorité des régions fourragères bretonnes et normandes produisent moins de 75 % du volume de référence. »

D’autres régions sont excédentaires : la Nouvelle-Aquitaine, de 21 %, l’Auvergne-Rhône-Alpes, de 20 %, et la Bourgogne Franche-Comté, de 16 %. « La production est normale dans le Centre-Val de Loire et le Grand Est. Les Hauts-de-France et, dans une moindre mesure, les Pays de la Loire, sont déficitaires : 77 % et 89 % de la production de la période de référence. »

Un cumul dans la norme

Au 20 juin, le ministère estime que la pousse cumulée de l’herbe reste dans la norme : + 7 % par rapport à la période de référence. « Elle atteint 69 % de la pousse annuelle normale, contre 64 % pour celle de référence. La pousse printanière, du 20 mars au 20 juin, est supérieure de 10 points à celle de référence. »

Derrière ce chiffre se cachent des disparités. « Les régions fourragères du nord-ouest ont un indicateur s’établissant autour de 100 après un début de campagne excédentaire. A contrario, l’Occitanie et surtout Paca ont une production cumulée qui augmente. 99 % de la production annuelle de référence a déjà été réalisée en Paca, soit 22 points de plus qu’habituellement au 20 juin. »